TVA Nouvelles | Publié le 8 juillet 2023 à 14 h 46 – Mis à jour le 8 juillet 2023 à 18 h 54)
Bien que l’insécurité alimentaire fait davantage les manchettes lors de la période des fêtes, la demande pour les services d’aide en la matière demeure élevée lors de la saison estivale.
Pendant l’année scolaire, plusieurs enfants misent sur des services comme le Club des petits déjeuners du Québec pour se nourrir, mais n’y ont plus accès pendant l’été.
«Les enfants sont à la maison ou dans les camps de jour où il n’y a pas de services alimentaires, donc c’est une préoccupation ici à Moisson Montréal, cette dimension-là de l’insécurité alimentaire», explique la directrice générale Chantal Vézina.
Les dons que font mensuellement certaines entreprises sont aussi limités en raison d’un nombre moins élevé d’heures qui sont travaillées, ce qui augmente le défi pour les organismes.
Ceux-ci reçoivent mensuellement environ 2,2 millions de demandes, comparé à 1,9 million il y a un an.
Depuis trois ans, on note une hausse marquée de 37% pour ce qui en est des travailleurs qui ont recours à leurs services.
«On voit des gens et des familles qu’on n’avait pas vus depuis des années, avance la directrice adjointe du Service de nutrition et d’action communautaire d’Ahuntsic-Cartierville, Louise Donaldson. Ils s’étaient sorti la tête hors de l’eau, mais là ils viennent de replonger.»
«Avec tout ce qui augmente, ils ont besoin encore de venir. 17% de notre clientèle a un emploi, ajoute-t-elle. Avoir un emploi au salaire minimum, ce n’est pas assez. Ça prend autre chose pour subvenir à ses besoins.»
Les deux organismes accueillent de façon favorable l’investissement de 34 M$ annoncé par Québec, dont 20 millions serviront pour le renouvèlement des infrastructures.
Cela pourrait leur permettre, par exemple, de se procurer de nouveaux réfrigérateurs ou des camions pour transporter les denrées.
«Même si on avait plus de financement pour acheter davantage de nourriture, déjà, on a atteint notre limite, partage Mme Donaldson. On n’a aucune idée du montant qui va nous être accordé, mais c’est sûr que toutes les sommes qui peuvent nous être données pour qu’on aille acheter de la nourriture supplémentaire, on le prend avec grand plaisir.»
6 M$ seront dédiés à acheter des denrées supplémentaires dès cette année tandis que 8 M$ serviront à répéter le processus pour les quatre prochaines années.
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